
Retraités français, peut être c’est votre cas !
Lorsque les retraités français décident de s’installer durablement hors de l’Union européenne, la question de sa couverture santé devient essentielle. Beaucoup de pensionnés pensent, à tort, qu’ils conservent automatiquement leurs droits à l’assurance maladie française. En réalité, les règles sont plus strictes dès lors que l’on change de résidence fiscale et que l’on vit plus de 183 jours par an à l’étranger, en dehors de l’UE.
CFE : une couverture santé à ne pas négliger
Pour les retraités français vivant hors de l’UE, il est vivement conseillé de cotiser à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). Cette affiliation est loin d’être automatique mais devient presque indispensable si vous souhaitez bénéficier d’un remboursement de vos soins à l’étranger, voire en France, selon certaines conditions.
En tant que retraités français, si votre retraite brute dépasse un certain plafond, vous cotiserez 4 % de vos pensions (de base + complémentaires).
Si vos revenus sont plus modestes, une cotisation forfaitaire s’applique.
Cette cotisation est supplémentaire à celle déjà prélevée par vos caisses de retraite (qui financent la Sécurité sociale mais ne garantissent pas l’accès aux soins pour les non-résidents hors UE).
Couverture des soins à l’étranger et en France
Une fois affilié à la CFE, vous retraités français, vous bénéficiez de la prise en charge de vos soins à l’étranger sur la base des barèmes de la Sécurité sociale française. Ce remboursement est généralement limité, ce pourquoi il est fortement recommandé de souscrire une complémentaire santé internationale, appelée aussi mutuelle CFE.
La CFE prend aussi en charge les soins effectués en France lors de vos retours, sous certaines conditions :
- Si vous séjournez moins de 3 mois par an, vous êtes couverts sans surcoût.
- Si vous restez entre 3 et 6 mois par an, une cotisation trimestrielle complémentaire vous sera demandée.
- Au-delà de 6 mois, un retour en France comme résident fiscal serait à envisager pour une pleine réintégration dans le système classique.
Le cas particulier du CNAREFE
Certains retraités français préfèrent se faire soigner uniquement en France, notamment lors de leurs séjours temporaires. Dans ce cas, ils peuvent être rattachés au CNAREFE (Centre National des Retraités Français de l’Étranger), ce qui leur permet de conserver leur Carte Vitale.
Mais attention : en cas d’accident ou de maladie survenant dans votre pays de résidence, le CNAREFE n’intervient pas. Vous serez alors sans aucune couverture à l’étranger si vous n’avez pas de contrat de type CFE + mutuelle ou une assurance santé internationale indépendante.
Rapatriement sanitaire : un point souvent négligé
Il est crucial de comprendre en tant que retraités français que la Sécurité sociale ne couvre jamais le rapatriement sanitaire. En cas d’accident grave ou de maladie nécessitant un retour urgent en France, pour les retraités français les frais peuvent s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros. La solution ? Souscrire à un contrat d’assistance/rapatriement adapté à votre pays de résidence.
Une couverture santé à construire sur mesure
Si vous êtes retraité français hors de l’UE, vous devez impérativement anticiper votre couverture santé. La CFE reste une option incontournable, mais insuffisante à elle seule. En complément pour les retraités français, une mutuelle santé internationale vous garantira un meilleur remboursement, tant en France qu’à l’étranger. Et si vous souhaitez uniquement vous faire soigner en France, le CNAREFE peut être une solution, à condition de ne pas tomber malade à l’étranger.
Enfin, l’assurance rapatriement est un indispensable de votre sécurité, à souscrire en complément quel que soit votre choix.
Notre conseil : Retraités français, parlez-en à un courtier spécialisé en assurances internationales, comparez les options CFE/mutuelle/assurance privée et choisissez une formule réellement adaptée à vos besoins et à votre pays de résidence.